Sollicitation de RAC vs relations RAC-RAQI,

 

Plusieurs amateurs nous ont fait part de leurs commentaires suite à l'envoi par RAC d'une sollicitation d'adhésion envoyée par courrier dernièrement. Les premières réactions ont été très négatives étant donné le choix de la langue utilisée par
RAC lors de cet envoi.

De plus une certaine confusion semble s'être installée, dûe principalement à l'inclusion à cet envoi, d'un message d'information provenant de SARA-ARAS.

 

- L'envoi de RAC contenait trois types d'informations:

- Une sollicitation d'adhésion rédigée en anglais,

- Des publicités présentées en anglais,

- Une brève circulaire d'information sur SARA-ARAS présentée en anglais et en français.

Nous avons reçu à RAQI plusieurs commentaires concernant le fait que RAC a sollicité les amateurs du Québec en anglais seulement.

Je n'entends pas lancer ici un débat sur la langue ou la culture. Par contre, le fait que RAC aie décidé d'inclure une circulaire d'information sur SARA-ARAS a été l'élément déclencheur d'une grande suspicion au niveau des radio amateurs du Québec.

- RAC aurait-il absorbé RAQI ?

- SARA-ARAS appartient-il à RAC exclusivement ?

La réponse à ces questions est NON.

 

RAQI jouit de son entière autonomie, et soyez assurés que le conseil d'administration de RAQI tient absolument qu'il en soit ainsi.

 

Toutefois pour plus de clarté, il est important de faire un bref rappel historique qui vous permettra de mieux comprendre les enjeux actuels.

Notre rapprochement avec RAC est récent, parce que avant la création de RAC, il existait au Canada deux associations qui pendant des années se sont tiraillées. Il s'agissait de CARF et de CRRL et à l'époque nous ne voulions pas prendre position en
faveur de l'une ou de l'autre.

De plus depuis plusieurs années, une idée germait à Communications Canada ( nom du ministère qui gérait le service amateur à l'époque ) qui était celle de déléguer aux amateurs certaines composantes de la gestion de leur service. Celà
demeurait impossible à réaliser sans la naissance d'une seule association canadienne.

Toutefois un autre problème demeurait et c'est le fait que au Québec, les radioamateurs avaient clairement signifié dans un sondage réalisé il y a bientôt dix ans que pour eux, s'il y avait délégation, celle-ci devrait être confiée à leur
association nationale, c'est à dire RAQI.

 

Voilà pourquoi nous avons convenu, RAC et RAQI, de signer un protocole d'entente pour la mise en place de cette délégation. Pour ce faire, il a été convenu de créer un organisme qui s'appelle Services Administratifs Radio Amateur

( SARA- ARAS ). Les membres du conseil d'administration de cet organisme sont composés de représentants de RAC et de RAQI.

Pour le conseil d'administration de RAQI, la démarche de la délégation est importante, et nous avons signifié depuis le début des négociations avec Industrie-Canada l'importance que revêt pour nous le fait d'avoir des bureaux de
SARA-ARAS à Montréal, en plus de ceux de Ottawa.

Evidemment, le fait que les futurs bureaux de SARA-ARAS seront localisés à même ceux de RAC et de RAQI n'est pas sans créer de la confusion.

RAQI est une association de défense et de représentation des radio amateurs en plus de promouvoir la radio amateur. De son côté SARA-ARAS est un organisme chargé de gérer la délégation radioamateur, et elle aura principalement à s'occuper de la
certification ( examens radio amateurs), de la gestion des indicatifs d'appel ( licences radioamateurs ) et de la documentation touchant le service radio amateur.

 

Il est très important de comprendre que si RAC et RAQI ne s'étaient pas impliqués dans ce processus, le gouvernement fédéral aurait pu décider de confier à l'entreprise privée le soin de gérer le service radio amateur ( comme c'est présentement le cas en
Grande-Bretagne ).

J'espère que cette mise au point permettra de mieux comprendre les enjeux et les changements qui se préparent dans l'administration du service radio amateur pour les prochaines années.

 

Pierre Roger, VE2TQS,

Président,